
Le mal-être français est réel. Il se manifeste par des états de stress, des dépressions, une consommation d’anxiolytique et même des suicides beaucoup plus fréquents que dans la plupart des autres pays. Depuis l’après-guerre, la hausse considérable de notre niveau de vie ne s’est pas accompagnée d’une amélioration significative du bien-être. Ce n’est pas véritablement une surprise : des informations, disséquées par des milliers de chercheurs, de toutes disciplines, de tous pays, révèlent que le bien-être dépend avant tout de la qualité du lien social.
Ce livre porte un message : la défiance est au cœur de notre mal. Nous souffrons d’un manque de coopération et de réciprocité. Notre défiance n’est pas un héritage culturel immuable, elle résulte d’un cercle vicieux où le fonctionnement hiérarchique et élitiste de l’école nourrit celui des entreprises et de l’Etat. Elle résulte aussi d’une logique corporatiste, où chaque groupe professionnel essaye de tirer au mieux parti du bien public, le plus souvent au détriment des autres.
Ne soyons pas pour autant désespérés. Les pratiques pédagogiques, la qualité des pouvoirs publics ou encore la vitalité du dialogue social peuvent réactiver la confiance, indépendamment de l’histoire ou de la culture propre à chaque pays. Il n’y a donc pas de fatalité au “mal français”. La confiance se fabrique. C’est la bonne nouvelle de ce livre!
Prix Lycéen « Lire l’Economie » 2012
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